Entré à l’oupeinpo en 2009
LA CONTREPICTERIE TAOÏSTE
Lorsque l’oupeinpo découvrit et étudia la contrepicterie ( Contrepicterie par Ph.Mouchès éditions Au Crayon qui tue 2011), il lui fallut bien admettre que cette contrainte n’était pas des plus simples à mettre en œuvre . Contrairement à la contrepèterie parlée, dont elle s’inspire, la contrepicterie est « rare dans la nature » et réclame donc, pour exister, un effort intellectuel ,et beaucoup d’art.
Cependant, dans l’ouvrage pré-cité, une image s’était glissée, qui paraissait plus simple et naturelle que les autres, et qui ne correspondait d’ailleurs pas tout à fait aux lois de la contrepicterie que nous tentions de définir, lesquelles pourraient se résumer ainsi : « La permutation d’éléments plastiques d’une image en fait surgir une deuxième » .
Dans cet exemple donc, il n’y avait qu’une image et, s’il y avait permutation, elle n’était pas seulement d’ordre plastique mais aussi iconique voire sémantique. (Nu/Habillé ; Cacher/Montrer )
C’est donc à partir de cet cas particulier que nous avons pu définir et appliquer la contrainte de Contrepicterie Taoïste * :
Définition : Soit une image cohérente mais divisée en deux parties clairement différenciées d’un point de vue plastique, iconique ou sémantique, que nous appellerons Aet B . On rééquilibrera l’ensemble en incluant dans A un élément se rapportant à B, et dans B un élément équivalent se rapportant à A.
Application: La composition d’ensemble du tableau présenté ici répond donc à la définition ci-dessus, en ce qu’y est figuré un mur (accessoirement habillé de papier peint ) dont une moitié seulement est recouverte de tableaux.
De la moitié pleine est extrait un tableau posé dans la moitié vide, lequel laisse un vide dans la moitié pleine.
La Contrepicterie Taoïste s’étant révélée une forme particulière de la contrepicterie bien plus féconde que ne l’est la matrice, nous n’avons pas résisté à la tentation de décliner, varier et multiplier ses applications, à l’intérieur même de chaque tableau représenté et parfois même sur le cadre.
* Qui tire donc son nom de la figure du Yin et Yang , laquelle( outre qu’elle est connue et comprise de tous, nous permet d’ajouter à l’affaire un léger vernis spirituel , dont la pertinence reconnaissons-le, reste à démontrer .
MUSEE D’OULUVRE
La série Musée d’Ouluvre est un ensemble d’une quinzaine de petits panneaux peints à l’huile, chacun obéissant à deux contraintes :
1/L’image double ( Multiplicateurs de lecture) : copier un des chefs d’oeuvres de la peinture du Louvre, en faisant apparaître une nouvelle image 2/L‘exercice de style : faire en sorte que cette nouvelle image semble elle même être issue d’un musée , et évoque une pèriode de l’histoire de l’art
LAPIDATIONS
PORTRAITS D’OULIPIENS
Portrait d’Anne Garréta / Palindrome visuel / Encre sur papier, miroir, bois 20x16x12cm, 2012
Apparition de Jacques Roubaud sur un plateau de jeu de go (Multiplicateur de lecture), acrylique sur panneau ,20 × 20 cm, 2014.
Portrait de Perec (Double image/Holorime)