Contraintes

Dans la vieille et aristotélicienne opposition de l’actuel et du potentiel, certains Oupeinpiens affichent une intransigeance sans faille. En 1991, l’Oupeinpo, en vue d’une publication, chercha à désigner par des mots ce qui est « en acte » dans la peinture. Tentatives de désignation ; réactions de Jean Dewasne :

– Le « message » ? Jean Dewasne : « Ça n’existe pas. »

– Le « contenu » ? Jean Dewasne : « Ça n’existe pas. »

– L’ « effet plastique » ? Jean Dewasne : « Ça n’existe pas. »

– La « signification » ? Jean Dewasne : « Ça n’existe pas. »

– La « valeur artistique » ? Jean Dewasne : « Ça n’existe pas. »

De la tyrannie de ces idoles, les contraintes oupeinpiennes délivrent les peintres.

L’Oupeinpo s’installe donc dans la position des inventeurs qui léguèrent aux siècles la forme sonnet et la forme-sonate sans préjuger de ce qu’en pourraient tirer Shakespeare ou Raymond Queneau, Beethoven ou John Cage, outre les millions d’amateurs qui désobligent les Muses et qu’il n’y a aucune raison de priver de leur plaisir. Pour rester dans le domaine des arts plastiques, l’Oupeinpo s’installe dans la position de l’anonyme inventeur du Polyptyque à programme qui, sans le savoir, fournit un même dispositif à un Jan Van Eyck et à un Francis Bacon. À cela près que l’Oupeinpo a été fondé délibérément en vue de telles fournitures et qu’il ne se propose pas d’offrir une forme aux utilisateurs potentiels, mais des milliers (pour commencer), et plus complexes, plus contraignantes et, si possible, plus fécondes que le polyptyque lui-même.

C’est ainsi que des opérations (au sens mathématique, stratégique ou même chirurgical) menées sur tous les composants de l’œuvre d’art ont donné naissance à des centaines de contraintes. Certaines d’entre elles seront illustrées par des œuvres, d’autres par de simples esquisses ; certaines n’ont pas été essayées (pas encore), d’autres paraissent relever des solutions imaginaires. Aucune importance : l’utilitarisme n’est pas le fait de l’Oupeinpo.

Devant tant de potentialité, il a fallu inventer aussi des méthodes de classement. On a retenu un classement fondé sur la nature même des contraintes. On distingue deux grandes familles : les contraintes de procédure ou « obligations de moyens », et les contraintes de forme ou « obligations de résultat ». Dans les premières, ce sont les méthodes qui sont contraintes (mathématisées, formalisées, mécanisées, métabolisées…) ; l’artiste est soutenu tout au long de son travail ; la contrainte, parfois même une machine, semble travailler pour lui, et quant au résultat : qui vivra verra. Dans les secondes, c’est l’œuvre qui est contrainte (structurée, réglée, combinée, tétanisée…) ; l’artiste n’est soutenu que par l’idée du résultat à atteindre ; quant à la méthode, qu’il se débrouille. Bien entendu, personne à l’Oupeinpo n’est dupe d’une pareille dichotomie.

D’ailleurs, si la première catégorie groupe des contraintes « transformantes » et la deuxième des contraintes « formantes », l’Oupeinpo a ajouté d’autres catégories, par exemple les contraintes « superformantes », qui permettent de définir non des œuvres particulières, mais des styles et des écoles artistiques. Car c’est l’occasion de l’affirmer : l’Oupeinpo n’est pas un mouvement artistique. En revanche, il lui revient d’appliquer la potentialité aussi aux écoles, mouvements, groupes, sociétés, tendances, théories, manifestes, académies, avant-gardes, etc. et de proposer des techniques pour en finir avec les éclosions incontrôlées de nouveaux mouvements (ou avec leur marketing trop contrôlé) et créer à volonté tous les –ismes imaginables et inimaginables.

Contraintes de vie et de mise en oeuvre

Télésymétrie

La Pictée

L’orse natifine plus humaiturest

Le Digrapheur

Le T.G.D.

Le corps noir est un corbeau

Déconfinement thermodynamique

Automate cellulaire

Contraintes transformantes ou 

automobiles

Transposition tactile

Le Lipopicte de La Défense

Dispersion

Balayage oculaire

Lamellisations

Lamellisation permutative

Profils perdus

Projet de redressement du cours de la Seine à sa traversée de Paris

Projet de redressement du boulevard périphérique de Paris

Perversions

La Bête en moi

Lamellisation evolutive spatio-temporelle

Toporgraphie

Neutralisation de la contrainte par bords

Collage chronologique

Collage
Chronologique
Jacques Carelman

Le Multichrist

Extramorphose

Le Défi gravitationnel

Les Evanouissements de L.V.Gogh

Histoire oupeinpienne de l’art

Le M.O.U.

Contraintes semi-transformantes, ou à relayer

Déchirements

Intersection

Réunion

Réunion
Guillaume Pô

L’Artillerie de l’Oupeinpo

Onomométrie

Cassification

L’Hôtel de Sens

Autobiographie par coordonnées cartésiennes

Peinture aux amas d’énergie

Métapuncture

Isomorphismes

Transposition de cohérence

Le Message cahé

La Rhétorique à Toto

La Rhétorique à Toto – Tristan Bastit

Gravures molles cosmologiques

La femme à Fontana

La contrainte de Figuration

La contrainte de non-Figuration

Contraintes formantes

Picturogénèse bitangentielle

Polyptikon

Le Taquinoïde

Tresse et détresse

Dominos et Hyperdominos

Le Morpholo

Rétro-assemblage

Tableau à couleur mesurée

Réduction au pixel moyen

Peinture à symétrie variable

Peinture au quart de tour

Les multiplicateurs de lecture

Les Multiplicateurs de lecture
Thieri Foulc

Contraintes supertformantes

La contrainte des styles

Exercices de style

Les haras du Pein

Les Cent Fleurs